法语小说阅读:80天环游世界(7)
分类: 法语
时间: 2019-01-20 09:11:14
作者: 全国等级考试资料网
Le tour du monde en 80 jours (VII)
QUI TéMOIGNE UNE FOIS DE PLUS DE L’INUTILITé DES
PASSEPORTS EN MATIèRE DE POLICE
L’inspecteur redescendit sur le quai et se dirigea rapidement vers les bureaux du consul. Aussit t, et sur sa demande pressante, il fut introduit près de ce fonctionnaire.
Monsieur le consul, lui dit-il sans autre préambule, j’ai de fortes présomptions de croire que notre homme a pris passage à bord du Mongolia.
Et Fix raconta ce qui s’était passé entre ce domestique et lui à propos du passeport.
Bien, monsieur Fix, répondit le consul, je ne serais pas faché de voir la figure de ce coquin. Mais peut-être ne se présentera-t-il pas à mon bureau, s’il est ce que vous supposez. Un voleur n’aime pas à laisser derrière lui des traces de son passage, et d’ailleurs la formalité des passeports n’est plus obligatoire.
-- Monsieur le consul, répondit l’agent, si c’est un homme fort comme on doit le penser, il viendra !
-- Faire viser son passeport ?
-- Oui. Les passeports ne servent jamais qu’à gêner les honnêtes gens et à favoriser la fuite des coquins. Je vous affirme que celui-ci sera en règle, mais j’espère bien que vous ne le viserez pas...
-- Et pourquoi pas ? Si ce passeport est régulier, répondit le consul, je n’ai pas le droit de refuser mon visa.
-- Cependant, monsieur le consul, il faut bien que je retienne ici cet homme jusqu’à ce que j’aie re u de Londres un mandat d’arrestation.
-- Ah ! cela, monsieur Fix, c’est votre affaire, répondit le consul, mais moi, je ne puis...
Le consul n’acheva pas sa phrase. En ce moment, on frappait à la porte de son cabinet, et le gar on de bureau introduisit deux étrangers, dont l’un était précisément ce domestique qui s’était entretenu avec le détective.
C’étaient, en effet, le ma tre et le serviteur. Le ma tre présenta son passeport, en priant laconiquement le consul de vouloir bien y apposer son visa.
Celui-ci prit le passeport et le lut attentivement, tandis que Fix, dans un coin du cabinet, observait ou plut t dévorait l’étranger des yeux.
Quand le consul eut achevé sa lecture :
Vous êtes Phileas Fogg, esquire ? demanda-t-il.
-- Oui, monsieur, répondit le gentleman.
-- Et cet homme est votre domestique ?
-- Oui. Un Fran ais nommé Passepartout.
-- Vous venez de Londres ?
-- Oui.
-- Et vous allez ?
-- A Bombay.
-- Bien, monsieur. Vous savez que cette formalité du visa est inutile, et que nous n’exigeons plus la présentation du passeport ?
-- Je le sais, monsieur, répondit Phileas Fogg, mais je désire constater par votre visa mon passage à Suez.
QUI TéMOIGNE UNE FOIS DE PLUS DE L’INUTILITé DES
PASSEPORTS EN MATIèRE DE POLICE
L’inspecteur redescendit sur le quai et se dirigea rapidement vers les bureaux du consul. Aussit t, et sur sa demande pressante, il fut introduit près de ce fonctionnaire.
Monsieur le consul, lui dit-il sans autre préambule, j’ai de fortes présomptions de croire que notre homme a pris passage à bord du Mongolia.
Et Fix raconta ce qui s’était passé entre ce domestique et lui à propos du passeport.
Bien, monsieur Fix, répondit le consul, je ne serais pas faché de voir la figure de ce coquin. Mais peut-être ne se présentera-t-il pas à mon bureau, s’il est ce que vous supposez. Un voleur n’aime pas à laisser derrière lui des traces de son passage, et d’ailleurs la formalité des passeports n’est plus obligatoire.
-- Monsieur le consul, répondit l’agent, si c’est un homme fort comme on doit le penser, il viendra !
-- Faire viser son passeport ?
-- Oui. Les passeports ne servent jamais qu’à gêner les honnêtes gens et à favoriser la fuite des coquins. Je vous affirme que celui-ci sera en règle, mais j’espère bien que vous ne le viserez pas...
-- Et pourquoi pas ? Si ce passeport est régulier, répondit le consul, je n’ai pas le droit de refuser mon visa.
-- Cependant, monsieur le consul, il faut bien que je retienne ici cet homme jusqu’à ce que j’aie re u de Londres un mandat d’arrestation.
-- Ah ! cela, monsieur Fix, c’est votre affaire, répondit le consul, mais moi, je ne puis...
Le consul n’acheva pas sa phrase. En ce moment, on frappait à la porte de son cabinet, et le gar on de bureau introduisit deux étrangers, dont l’un était précisément ce domestique qui s’était entretenu avec le détective.
C’étaient, en effet, le ma tre et le serviteur. Le ma tre présenta son passeport, en priant laconiquement le consul de vouloir bien y apposer son visa.
Celui-ci prit le passeport et le lut attentivement, tandis que Fix, dans un coin du cabinet, observait ou plut t dévorait l’étranger des yeux.
Quand le consul eut achevé sa lecture :
Vous êtes Phileas Fogg, esquire ? demanda-t-il.
-- Oui, monsieur, répondit le gentleman.
-- Et cet homme est votre domestique ?
-- Oui. Un Fran ais nommé Passepartout.
-- Vous venez de Londres ?
-- Oui.
-- Et vous allez ?
-- A Bombay.
-- Bien, monsieur. Vous savez que cette formalité du visa est inutile, et que nous n’exigeons plus la présentation du passeport ?
-- Je le sais, monsieur, répondit Phileas Fogg, mais je désire constater par votre visa mon passage à Suez.